La borne à la cloche

Notre deuxième exploration de la borne à la cloche

Le 19 juillet 2013, sous l'orage et la pluie, rendez vous sur la place de l'église à 17h 30, François (du spéleo club de Saint Claude), Hervé (son ami Siègeois), Nikita (mon fils) et moi (le guide). Dans une forêt devenue si sombre qu' a 18h30 on croyait presque la nuit venue, déjà tout crottés, nous arrivons à notre "borne". Je vous le rappelle, une" borne" n'est pas une borne mais une grotte en patois jurassien. Pour connaitre son histoire reportez vous à la page," le patrimoine, la cloche".

Personnellement, je suis déjà descendue une fois mais il y a longtemps, en ce beau jour ou presque tout le village est parti en expédition avec tracteur et échelle.On avait bien remarqué que La "borne" était très petite et ne paraissait pas interressante mais on avait bien vu qu'en grattant les déblais accumulés au fond, elle pouvait mener bien plus loin... Qui sait, on peut toujours réver... Découvrir un deuxième gouffre qui concurencerait le premier bien connu.

On avait trouvé un crâne de chien (ou de loup...)qu'on avait remonté et emporté.

En vrai pro, François est tout équipé et après s'être savament sécurisé (la corde ne doit pas frotter sur la roche), il donne son portable et les consignes à Hervé (en cas de problème) et commence sa courte descente.

Nous, en haut, on se tire le cou comme on peut, on essaye d'en voir le maximum, mais tandis que François disparait dans la petite galerie qui fait suite au mini gouffre, nous ne percevons vite plus que la lueur de sa lampe frontale contre la roche puis plus rien. Quelle frustration! Le pire c'est que pendant un bon moment, on ne voit rien et on n'entend rien... Mais ou est il passé ? Il ne peut pas aller bien loin pourtant! On attend, on essaye d'éclairer le fond mais comme ça tourne, c'est peine perdue. Et puis, après un long moment, on entend enfin causer et des bruits de cailloux et on aperçoit la lueur sur la roche qui avance (un peu comme dans le "Seigneur des Anneaux").

François nous annonce qu'il a trouvé un crâne de chien... décidément! Et bien sur, Nikita du haut de ses 10 ans, le veut immédiatement. Sauf que, mon petit chéri, il te faut attendre un peu.

Il pleut, il tonne.

François découvre de nombreux os, des gros, peut-être de vache. Il prend les mesures avec son décamêtre que lui passe Hervé. Et le revoila qui grimpe tel une araignée au bout de son fil.

Il récupère ses cordes. Son sac à dos et son casque décident qu'ils en ont assez vu et débaroullent jusqu'en bas sur le chemin plein de boue.

Sous la pluie, le retour se fait en discuttant et en sautant pour éviter de s'embourber. On arrive vers l'église tout crottés et trempés et on s'en fiche pas mal..... c'était bien...