histoire selon A. Rousset

Ce que nous dit le dictionnaire des communes de A. Rousset

    D'après A Rousset dans son dictionnaire des communes.

    Sièges, village de l'arrondissement de Saint-Claude, canton des Bouchoux, perception et distibution de poste de Molinges, parroisse de Lavancia, a 19 km des Bouchoux, 25 de saint-Claude et 64 de Lons-le-Saunier, altitude 732 m au signal. Le territoire est limité au nord par Vaux et Lavancia, au sud par Arbent (Ain), à l'est par Rogna et vaux(la Monsieur Rousset a commis une erreur c'est Viry et non Vaux), à l'Ouest par Dortans (Ain) et Lavancia.

    Il est traversé par les chemins vicianaux tirant à Dortans, Viry, Arbent et Rogna, et par le ruisseau des Gorges. Le village est situé entre deux montagnes dont l'une le sépare de Lavancia. (pas vraiment... il est plutot perché sur la montagne qui surplombe Lavancia, mais bon, continuons...).

    Les maisons sont groupées, construites en pierres et couvertes en chaume ou tavaillons. (ça, on ne l'a point vu...) Population en 1790, 199 hab.;en 1846, 172; en 1851, 185, dont 95 hommes et 90 femmes; pop.spécif. par kil.carré, 27 hab. 46 maisons; 47 ménages. cadastre exécuté en 1825: surf.territ.672h 27a; surf. imp. 667h, savoir 222 en bois, 212 en paturage, 127 en terres lab., 88 en prés, 12 en friches, 2h 69 en murgers, 1h 18a en jardins, 1h 04a en sols et aisances de batiments, 22a en broussailes et 11a en vergers, d'un rev. cad. de 2825 fr. cont. dir. en princip. 654 fr.

    Le sol peu fertile, produit du froment, de l'orge, de l'avoine, peu de mais, des pois, des lentilles, des pommes de terre, du chanvre, de foin et des fourrages artificiels. Le rev. réel des propriétés est de 2 fr.50c pour 0/0. On élève dans la commune des boeufs, des vaches et des moutons.

    Les habitants fréquentent les marchés d'Oyonnax et de Dortans. Plusieurs émigrent pendant une partie de l'année pour exercer diverses industries. Il y a un chalet dans lequel on fabrique 3000 kil. de fromage, façon Sepmoncel.

    Il y a quatre auberges et 1 marchand forain.

    Biens communaux: une chapelle; un cimetière, une fontaine; une maison commune contenant le logement de l'instituteur et la salle d'étude, fréquentée par 20 garçons et 15 filles, et 310 h 32 a de patures, bois, terres et friches d'un rev. cad. de 469 fr. bois communaux: 80h89a; coupe ann. 2h42a. budget: recettes ord. 1054 fr; dep.ord. 1054 fr

    Notice historique:

    Placé a la limite longtemps indécise du Comté de Bourgogne et du Bugey, Sièges était destiné à avoir une existence pleine d'agitations et à vivre au milieu des calamités perpétuelles.

    Pendant la domination romaine, ce village faisait partie du domaine des Ambarres et parait avoir été repeuplé au Ve siècle par une colonie Burgonde. Lors de la formation des parroisses, au VIIe siècle, il devint un membre de celle de Dortans.

    Son nom se trouve implicitement désigné dans la charte du Roi Lothaire, de l'an 852 ou 855, sous la dénomination générique d'Ecclesia de Dordingo, au diocèse de Lyon. Seigneurie: Sièges dépendait en toute justice du chapitre de Saint-Claude.

  Son territoire était divisé en plusieurs francs-alleux dont les religieux firent successivement l'acquisition: ainsi ils achetèrent en 1258, celui d'Aymon de Mailla; en 1261, celui d'Agnès, fille de Guillaume d'Epercy; en 1267, celui de Rodolphe de Sièges; en 1270, celui de Hugues, clerc, fils de Lambert de Dortans, chevalier, et au mois d'aout de la même année tous les droits que l'abbé pouvait avoir sur ce village.

    Le meix d'Epercy, a Sièges, s'étendait sur une partie de Rhien, (Ruent), et Lavancia.

    Chapelle: Sièges a dépendu, jusqu'au moment de la révolution, de la parroisse de Dortans.

    Il y a dans le village une chapelle très ancienne dédiée a saint Michel, dans laquelle on célébrait six messes par an.

    Evenements divers: (voir l'article Viry) allons y donc....On possède très peu de détails sur les guerres que l'abbé de Saint-Claude soutint, au XIIIe siècle, contre les seigneurs d'Arbent, de Mornay, de Chatillon-de-Michaille et de Mailla pour défendre ses possessions de Viry.

    Les traités faits avec ces vassaux rappellent des meurtres, des incendies, mais sans préciser les évènements.

    Dans notre article sur Moirans, nous avons rapporté les violences qu'exerça à Viry, en 1402 ou 1403, le grand Jean Gullaume, qui commandait à Montréal pour le duc Philippe-le-Hardi.Chaque guerre que soutint le Comté de Bourgogne encotre la France causa des maux inouis a Viry. Sous Louis XI et sous Henri IV, les habitants du Bugey s'avançaient jusqu'aux portes de Saint-Claude, détruisant tout sur leur passage. Au moins de juin 1639, la Mothe-Houdancourt, en venant s'emparer de cette dernière ville, mit Viry à feu et à sang.

 

 

    Biographie. Sièges est la patrie de François-Zénon Colombet, traducteur de plusieurs ouvrages rares, bibliographe distingué et historien consciencieux.

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