L'origine du nom de Sièges vient certainement du germanique Sieg puisque Sièges a été repeuplé au Ve siècle par les Burgondes, les burgondes les burgondes originaires de l'Ile de Bornholm.
Dans mon livre "L'héritage de la terre Franc-Comtoise" j'ai recueilli diverses informations concernant Sièges. Les voici:
en 1402, dit Humbert VII (de Thoire et Villars), je refusais de rendre hommage au duc de Bourgongne, Philippe le Hardi. Ceci équivalait à un affront direct et j'en étais parfaitement conscient. Le parlement de Dole, me déclara déchu de mes seigneureries de Montréal, Arbent, Saint-Martin-du-Fresne et autres... me condamna à payer mille livres estevenants. Le duc envoya ses troupes prendre possesssion de mes terres et cela ne se fit pas sans maux: lorsque les troupes comtoises allérent prendre possession, sous la consuite de Vergy, au nom du Duc de Bourgogne, de la terre de Montréal confisquée, un détachement passa par Moirans. Il était suivi d'un troupeau de vaches destinées à la nourriture des soldats. En traversant Moirans, l'une des vaches reçut un coup et tomba. Les hommes qui conduisaient le troupeau courrurent en toute hate annoncer cet évènement à Jean-Guillaume qui commandait Montréal au nom du Duc. Ce capitaine dans sa fureur se précipita avec une bande de soldats a Viry, Rogna, et autres villages voisins (dont Sièges), pilla les églises, les maisons particulères, maltraita les habitants et ne voulut jamais consentir à les recevoir à composition. Il vint ensuite à Moirans, exigea une rançon de 700 écus et ne se retira qu'après avoir commis dans cette ville toute sorte d'excès.
A la suite de ce regrettable incident, l'abbé de Saint-Claude demanda réparation auprès du Duc, contre cette violation indigne de son territoire.
Sous les ordres de Vergy, cinq mille hommes occupèrent les chateaux et les villages d'Arbent, Apremont, Brion et Montréal qu'ils incendièrent.
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En 1504:
le "Grand Terrier" nous renseigne sur les redevances que devaient les habitants de Sièges aux abbés de Saint-Claude:
Guillaume Lorge devait 3 poses et 5 gros; Jean Boittet 11 poses, 21 gros et 6 engrognes; Cristin Pudot 41 poses, 13 gros et 8 engrognes; Antoine Bodet 28 poses, 9 gros et 5 engrognes de 10 niquets le gros; Guillaume Parpillon 29 poses, 9 gros et 8 engrognes; Pierre Perrin 57 poses, 3 florins, 6 engrognes; Pierre Comte 73 poses, 4 florins, 2 gros et 1 engrogne et demi; Pierre Rolin 36 poses, 8 gros, 6 engrognes.
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Durant la terrible guerre de conquete que nous fit le royaume de France:
en l'année 1636, on plaça des tours de garde sur toutes les routes. C'était le huitième article (pris sur un nombre de 13, le 28 mai, par les échevins et conseillers de Saint-Claude). 12 hommes de Longchaumois et Orsières à l'étroit de la Joux; 21 de Sepmoncel à Montoisé; 10 de Sepmoncel à la Palouse; 21 de Saint-Sauveur au chemin de Maugras; 24 des Bouchoux au chemin du Remble et la Vinove; 10 de Choux sur le cheminde Belleydoux à Choux; 20 a la Batisse et le chemin qui tire dès Viry et Rognia; un autre au chemin d'Arbans et de Siège, tirant dès le dit Arbans au-dit Siège ou seront 6 hommes; 20 hommes de Chassal, Vaux, Molinges, Chiria, Rhien, Lavancia à la Brasselleta; Moirans gardera les passages d'Epercy, de Montgilet et des montagnes.
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En 1637 semble t'il en début d'année, Sièges est attaqué par les "Gris":
A la nouvelle de cette irruption (en terre de l'abbaye de Saint-Claude), et de la prise de Sièges, le parlement de Dole ordonna au magistrat de Saint-Claude de lever une compagnie de 4 a 5000 hommes bien armés et munitionnés, répartis par escadres sous la conduite d'officiers, pour conjointement avec ceux de Moirans s'opposer a toute semblable execution et couvrir les villages voisins de la France.
Après l'invasion des français dans mon village, nous nous sommes portés contre le chateau d'Arbans. Le héraut envoyé pour sommer la garnison de se rendre fut reçu à coups d'arquebuse et tué sur place. Un second héraut fut député et revint après avoir essuyé des mousquetades. Excédés, nous nous emflammames et emportant toutes les résistances, prenions la forteresse et la livrions au pillage.
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En 1642, les habitants de Bonax et Chatonnax viennent se plaindre au chateau de Dortan d'avoir été victimes d'une "picorée" menée par les Comtois. Les Siègeois ont-ils participés a cette "picorée" ?
Sièges était alors inclus dans la paroisse de Dortan et Dortan était coupé en deux entre France et Franche-Comté.
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le 12 octobre 1673 soit seulement 5 ans après le retrait des troupes françaises, l'Espagne déclare la guerre à la France en réponse a l'invasion des Pays-Bas par Louis XIV. Déjà avant cette invasion des troupes de 12 000 français s'étaient amassées près de nos frontières. On apprit que Monsieur de Drotan avait cuit beaucoup de pain, ce qui laissait présager l'arrivée de troupe armées...Suite à la visite de députés envoyés par Saint-Claude et qui sillonaient la région pour avertir les villageois, nous installames un poste de garde sur la route "d'Arbans".Curieusement, à Viry, pour la première fois, les députés rencontrèrent des murmures et des refus. Les Virysans disaient qu'ils étaient pauvres, sans armes et qu'il en se souciaient pas " de garder ceux de Saint-Claude".
Sur une parcelle nommée "Au Crez" on peut voir une ruine (il n'en reste presque plus rien). Les anciens racontent qu'il y avait ici un chateau. Ce pourrait etre une de ces maisons avec un toit à quatre pans qui sont souvent appelées chateau. Dans ce "chateau" vivaient une famille qui avaient 2 filles. Elles furent emmenées lors de cette guerre par les Espagnols, on ne les revis jamais. Ne seraient-ce pas plutot par les Français ? les Gris? Cela semblerait plus logique.
On raconte aussi qu'un souterrain part de cette ruine mais pour aller ou ?
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Le 6 mars 1674 la panique se répandit à Sièges et Lavancia. On annonça qu'il se formait un corps de troupe à Dortan pour entrer dans la terre de Saint-Claude. A cette nouvelle nous nous enfuyames pendant la nuit vers Saint-Claude ou nous répandimes l'alarme.
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le traité de Nimègue fut signé en 1678, qui devait rattacher nontre Franche-Comté à la France.
Mais, il n'y a pas si longtemps, quelques décénies, on entendait encore une certaine paysanne de Sièges s'exclamer en regardant les chaines de montagnes occidentales: "c'est bien couvert la-bas, il doit pleuvoir par France!".
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En 1794, en pleine révolution... voyagez sur le site, passez à la catégorie "patrimoine": la cloche.
Sièges comptait alors environ 200 habitants.
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